vendredi 17 août 2012

George Fitzmaurice : Idols of Clay (1920)

En 1920, George Fitzmaurice (né à Paris !) réalise Idols of Clay, qui met en scène Mae Murray, David Powell et Dorothy Cummings. Une copie du film dormirait dans les archives Gosfilmofond à Moscou. Un film difficilement visible donc. Dans son numéro du 25 août 1922, Cinémagazine revient sur le film [Idole d'argile en français], qui bénéficie de la présence de Mae Murray, the lady with bee-stung lips, et d'une "intrigue palpitante et mouvementée". A défaut de voir le film, on peut au moins s'en faire une idée.

Mae Murray dans Idols of Clay.
Dans une île perdue des Mers du Sud, Speranza Merrill, jeune fille sauvage et ingénue, vit en compagnie de son père, ancien missionnaire, ancien négociant... et bien d'autres choses encore. Pour le moment, le vieux Merrill, qui est un filou d'envergure, maraude avec succès sur les pêcheries de perles de ses voisins. Il a pour associé et ami, Blinky, non moins filou que lui.

A quelques lieues de là est un bar interlope, et, ce soir-là est venu y échouer un certain Frank Holmes. Frank se laisse enrôler par une bande d'indigènes qui ont projeté de piller un bateau chargé de la récolte de perles de la semaine. L'attaque est repoussée et Frank, grièvement blessé, vient s'abattre près de la cabane de Speranza. Celle-ci le soigne avec dévouement ; il se laisse aller à lui raconter son histoire.

Jadis, un sculpteur de talent fit, en Grèce, la connaissance d'une aventurière, Lady Gray, pour laquelle il se prit d'une violente passion. Mais, pour Lady Gray, ce n'était là qu'un caprice. Bientôt, elle s'en fut, laissant son amoureux fou de douleur. Frank alors quitta Athènes pour courir le monde, sans cesse harcelé par le souvenir de la perfide créature, jusqu'au jour il vint s'échouer sur cette île...

Mae Murray en toute beauté.
Speranza, insensiblement se prenait à aimer le sculpteur qui maintenant renaissait à la vie. Or, un jour, il décida de retourner à Londres ; il entrevoyait un moyen de se venger de celle qui l'avait fait souffrir, en parvenant à la célébrité. Et Speranza, seule désormais, pleura longuement le départ de son grand ami...

Une querelle ayant éclaté entre Merrill et son associé Blinky, ce dernier révéla à la jeune fille que son père était un bandit, qu'il avait fait pourir sa mère de chagrin et qu'un sort analogue lui était réservé à elle. Devant de pareilles révélations, Speranza s'enfuit, trouva le moyen de gagner Londres où elle savait que s'était réfugié le seul être qui fut digne de son amour.

Mais, dans cette ville, Lady Gray reparut le jour même où Lady Gray franchit le seuil de l'atelier du sculpteur. Mielleuse et fausse, l'aventurière parvint à se faire confier l'éducation mondaine de la jeune fille : en réalité, elle voulait la détourner du droit chemin. Puis lasse de vivre et décidée à se donner la mort, elle machina une dernière scène : Speranza fut accusé d'avoir tiré sur elle ; on l'arrêta.

Heureusement quelqu'un avait vu et pu témoigner de son innocence. Relâchée, Frank la recueillit et l'emmena en Grèce, où les deux jeunes gens purent enfin, commencer une vie nouvelle.

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