vendredi 4 février 2011

Jean Parvulesco - Rapport secret à la nonciature (1995)

Jean-Parvulesco-Rapport-secret-nonciature
En 1995, Jean Parvulesco a publié un court récit de 120 pages, Rapport secret à la nonciature. Titre pour le moins énigmatique, qui n'étonnera pas l'amateur de Parvulesco, écrivain occulte, souterrain, clandestin, mystique et métapolitique. Rapport secret à la nonciature, autobiographie mi-réelle mi-rêvée (mais qui saurait démêler le réel du rêve ?) commence par l'emprisonnement de Jean Parvulesco dans l'actuelle Bosnie, dans un camp de travail de la Yougoslavie titiste. Sous le joug des communistes et de la police politique secrète (UDBA), Parvulesco creuse des tombes pour les fusillés.

L'impitoyable hiver de 1948, je me trouvais à l'ouvrage au camp de travail forcé desservant les mines de charbon de Litva-Banovici, près de Sarajevo, en Bosnie [...] Classé d'emblée parmi le petit groupe des politiques dits "absolument irrécupérables", je devais, outre le travail de la journée dans la mine, me livrer aussi, "à la tombée de la nuit", à certaines "obligations spéciales". Dont celle de mettre, au flanc de la colline aux fosses communes, les malheureux qui, de temps en temps, tentaient de s'évader du camp et qui, presque toujours, se faisaient reprendre et exécuter sur place ; ou les victimes de certains interrogatoires, parfois trop poussés, voire même des accès de rage paranoïaque des jeunes gardiens du camp, des "membres d'élite" des "jeunesses communistes" sous le commandement d'un officier des forces de sécurité de l'UDBA faisant, sur place, fonction de commissaire politique.

Jean-ParvulescoJean Parvulesco, espiègle et mystérieux.

Lors de sa deuxième évasion, Jean Parvulesco assiste à des événements mystiques dignes de communions catholiques (à base de pains). Malheureusement pour lui, à Dubrovnik, alors qu'il tentait de s'échapper vers l'Italie, il se fait arrêter par la police titiste et retourne en camp de travail. La troisième évasion sera la bonne. Trente-cinq ans plus tard, en 1984, quelques mois après les apparitions mariales de Medjugorge, Jean Parvulesco, alors établi à Paris, se rend (clandestinement, bien sûr) sur les lieux où il fait une rencontre marial des plus troublantes, prélude à une révolution spirituelle. Mais rien ne se passe... Jusqu'en 1994, soit dix ans passés, Jean Parvulesco croise enfin un signe, une femme, qui lui révèle les prémices de "la Grande Déferlante du nouvel embrasement marial et christologique". Le livre se termine par une ode au Sacré-Cœur, sis dans le 18ème arrondissement de Paris.

Vous aviez bien raison de penser que certaines suites de Medjugorje allaient très nécessairement avoir lieu en France : il fallait que cela se fasse, mais cela ne s'est pas fait. Pourquoi ? A cause de certaines complicités, terrifiantes, des complicités dont on a pu voir qu'elles se trouvaient implantées jusque dans le camp même de la Foi l'inusable puissance de l'Ennemi est en effet parvenue à déjouer nos plans. Nos plans les plus secrets, impénétrables en profondeur. Cela, pour le moment. Mais c'est nous qui allons avoir le dernier mot, nous le savons d'avance. L'immense embrasement de la Foi renouvelée, de la Foi vivante et limpide, jeune, révolutionnaire, qui submergera l'Europe - l'Europe de l'Ouest et, ensuite, l'Europe de l'Est - et qui va s'étendre jusqu'aux ultimes confins du Grand Continent Eurasiatique, aura son épicentre déflagrationnel et sismique en France, et c'est bien à vous -même et à vos groupements spéciaux d'intervention et de présence spirituelle d'agissante que reviendra la tâche de régir, d'encadrer l'ensemble des vagues successives dont sera faite la Grande Déferlante du nouvel embrasement marial et christologique de ce monde-ci, et des mondes que l'on ne sait même pas voir mais qui n'en sont pas moins déjà concernés par la formidable bataille spirituelle en cours, la dernière bataille, la bataille fondamentale de nous autres [...]

L'épicentre occulte du salut se trouve donc en France, à Paris même : au cœur de Paris, à Montmartre, puisqu'il s'agit du Sacré-Cœur de Montmartre. Et nous voilà revenus à la conspiration du Sacré-Cœur, que ni vous ni moi nous n'avions un seul instant quittée...

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