jeudi 6 novembre 2008

Koyu Ohara - White Rose Campus (1982)

koyu ohara white rose campus
Une certaine idée du cinéma japonais. Aux côtés des maîtres Seijun Suzuki, Yasuzo Masumura, Shohei Imamura et tant d'autres, règnent les réalisateurs de pinku eiga, films d'exploitation érotiques développés en sous-genres tels que le SM, le viol, le milieu carcéral féminin ou la sexualité des lycéennes en uniformes. Un sous-genre pour chaque fantasme ou fétichisme des Japonais, pourtant sains d'esprit. Koyu Ohara est connu pour avoir réalisé le SM Fairy In A Cage (1977), le nunsploitation Wet & Rope (1979) ou le terrible Zoom Up: Rape Site (1979). White Rose Campus - Then Everybody Gets Raped (le titre complet et explicite) est dans la lignée des films précédents. Il mélange la prise d'otage, le viol collectif, la sexualité des lycéennes en uniformes et, pour parachever cette ode à la tendresse, l'inceste.

L'histoire est simple. Un classe de lycéennes part en bus pour une sortie scolaire de 2 jours. Trois pervers, bien décidés à assouvir leurs fantasmes les plus crus, s'emparent du bus et prennent tout le monde en otage. Après avoir violé l'institutrice dans l'allée du bus, les trois preneurs d'otage libèrent les filles "moches" au beau milieu de l'autoroute. "Même les pervers n'aiment pas les moches", déclare, philosophe, un preneur d'otage au ventre bedonnant.

koyu ohara white rose campusLe cauchemar commence pour les lycéennes...

Pendant qu'un viol collectif prend forme dans le bus, les "moches" arrêtent un camion et expliquent à ses deux passagers la prise d'otages et les viols commis. "Un bus rempli de femmes nues ?" Ni une ni deux, les compères décident de retrouver le bus.

koyu ohara white rose campusL'institutrice (la belle Mayo Miyamoto dont c'est le seul rôle au cinéma) prend les choses en main. Comme dans un film de Sam Peckinpah.

koyu ohara white rose campusLe gang des violeurs. Quatre styles vestimentaires.

Les kidnappeurs continuent leur besogne et arrivent bientôt dans un hôtel. Ils s'arrangent pour rentrer sans problèmes et continuent leur séance perverse. Jusqu'au moment où l'institutrice s'empare d'un fusil et libère les lycéennes. Fin du cauchemar ? Que non. Le chauffeur du bus prend l'arme des mains de l'institutrice et fait revenir les lycéennes ! Il veut rejoindre le gang des violeurs ! Réponse: "On t'accepte". L'orgie recommence jusqu'à ce qu'on découvre qu'un des kidnappeurs (ou plutôt teennappeurs) est le frère de Yoko, une des lycéennes ! Yoko a tenté de se suicider en raison de rumeurs qui couraient au lycée. Yoko coucherait avec son frère et se serait fait avorter. Le fait est que... c'est vrai ! Le frère de Yoko, qui voulait se venger des méchantes lycéennes, tombe des nues car il ne savait pas que sa soeur était vraiment enceinte. Son inceste est maintenant mis au grand jour ; il pète un plomb.

koyu ohara white rose campusYoko en mauvaise posture. Toute cette histoire est de sa faute, finalement...

Les deux camionneurs qui ont pris en stop les lycéennes "moches" arrivent bientôt à l'hôtel. Ils maitrisent facilement les trois (non, quatre, avec le chauffeur de bus) violeurs. Pour libérer les écolières ? Que non. L'orgie se poursuit. Scénario sadien s'il en est !

La fin du film est ambiguë. Le lendemain matin, les lycéennes et leur institutrice reprennent le bus comme si de rien n'était, tout sourire. Morale ?


Bande-annonce de White Rose Campus. Attention, certaines scènes peuvent choquer les plus sensibles. Vous n'êtes pas obligés de regarder.

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